L’intelligence collective au service de l’employee advocacy

Tribune publiée dans Focus RH le 01/03/2021

Et si au lieu de s’intéresser à la solution magique on cherchait plutôt à comprendre les ingrédients de la bonne recette ? Comment augmenter l’engagement de ses équipes ? Comment mobiliser et motiver ses collaborateurs ? Comment lancer un programme d’employee advocacy ? Quelle que soit la façon avec laquelle la demande est formulée, ces sujets d’engagement collaborateurs ou d’employee advocacy ne cessent d’être dans les têtes des Directions de la Communication et Directions des Ressources Humaines… et cela ne s’arrête pas en temps de crise !


Et si on prenait le temps de réfléchir au “pour quoi” du collaborateur ?

Côté employeur, les objectifs associés à ce type de démarche sont souvent clairs : améliorer l’image de l’entreprise, augmenter son attractivité employeur, aider au recrutement, booster sa notoriété ou ses ventes… Mais du côté des collaborateurs, qu‘en est-il ? Trop d'entreprises partent bille en tête dans ce type de programme sans se poser la question de l’intérêt profond côté collaborateurs. Personnellement, je trouve toujours intéressant de prendre le temps de dézoomer et en l'occurrence de revenir sur les ressorts de l’engagement individuel, celui mené dans la sphère personnelle. Nous pouvons ainsi identifier trois grandes formes d’engagement :

  1. L’engagement pour soi, qui vise à assouvir un épanouissement personnel

  2. L’engagement avec les autres, dans lequel l’appartenance à un groupe est un levier de motivation

  3. L’engagement pour les autres, souvent porté par la volonté de se rendre utile, d’aider autrui ou d’apporter ses compétences à une cause d’intérêt général

Ce simple triptyque amène déjà à s’interroger sur les motivations profondes des collaborateurs, sur ces raisons qui amèneraient une personne à parler de son entreprise en son nom personnel ou à se donner encore plus pour celle-ci.

 

Qui mieux que les intéressés pour savoir ce qu’ils aimeraient vraiment ?!

Par souci d’aller plus vite ou de “dépenser” moins de temps en ressources internes, de nombreuses entreprises pensent directement en solutions opérationnelles (il faut dire que dans la jungle des solutions spécifiquement conçues pour ce sujet, il y a de quoi être séduits et se perdre !)… et constatent quelques mois plus tard que leurs équipes se servent peu (voire pas) des outils qu’elles avaient décidés - dans leurs coins ! - de mettre en place.

C’est ici que toute la puissance de l’intelligence collective peut faire la différence. En co-construisant avec vos collaborateurs leur programme d’employee advocacy, vous multipliez vos chances de succès. D’une part parce que l’acceptation par les intéressés n’en sera que plus grande mais aussi parce que vous disposerez d’un soutien naturel de leurs pairs sans compter sur la pertinence des idées proposées. Que ce soit en ayant recours à des méthodes telles que le Lego® Seriours Play® ou des outils comme Remember The Future, en mettant les intéressés autour de la table et en leur donnant les moyens de travailler avec vous, vous créez les conditions pour transformer leurs freins en opportunités et vous vous donnez plus de chance de créer un programme gagnant gagnant.


Expérimentez, lancez des POC et mesurez !

Selon la taille de votre entreprise, vous disposez de différentes typologies de persona au sein de vos collaborateurs. Ces persona n’ont pas la même appétence sur les sujets et il faut en tenir compte pour être le plus en affinité possible.

Ainsi, avant de déployer à toute l’entreprise, j’aime faire un Proof Of Concept (ou Proof of Value) pour être certaine de l'accointance entre le service proposé et son “marché”.

Enfin, la mesure des KPI définis en début de réflexion devra servir de boussole pour valider ou invalider les différentes expériences qui viendront rythmer la vie de vos communautés d’ambassadeurs.

 

Finalement en optant pour l’écoute active, la confiance et la créativité, votre projet d’engagement collaborateurs a de belles chances d’être prometteur !

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